La Via Campesina

UNDROP

A l'occasion du troisième anniversaire de l'adoption formelle de la Déclaration des Nations unies sur les droits des paysans et autres personnes travaillant dans les zones rurales (UNDROP, son acronyme en anglais), La Via Campesina et FIAN International lancent la première brochure d'une boîte à outils d'éducation populaire en cinq parties.

Consolider la réalisation, l'affirmation et l'avancée des droits des paysan·nes

Le 17 décembre 2021, nous fêtons le troisième anniversaire de la reconnaissance internationale des droits humains des paysan·nes et autres personnes vivant en milieu rural. Le 17 décembre 2018, l'Assemblée générale des Nations Unies a adopté la Déclaration des Nations unies sur les droits des paysans et des autres personnes travaillant dans les zones rurales.

La situation actuelle est certainement peu réjouissante. Les grosses entreprises continuent de bafouer les droits des paysan·nes et des autres personnes vivant en milieu rural et de criminaliser toute forme de défense et de protection de ces droits. En l'espace d'un an, les multinationales de l'agrobusiness ont frayé un chemin considérable à leurs fausses solutions et à leurs réformes big tech dans le domaine de l'agriculture, malgré l'aggravation de la pandémie de COVID et de la crise climatique. Main dans la main avec le Secrétaire général des Nations Unies, le Forum économique mondial et la méga-philanthropie, le secteur privé a soutenu des récits commerciaux par le biais de processus pas si inclusifs, et qui ont culminé lors du Sommet sur les systèmes alimentaires (UNFSS) en septembre. Les résultats du Sommet tentent de façonner les récits et les politiques internationales quant à la réponse à donner aux multiples crises menaçant l'humanité et la Terre Mère. Récemment, de nombreux partenariats publics-privés, ayant été annoncés à la COP26, ont promis d'accélérer l'innovation agricole, financée par les multinationales de l'agrobusiness, elles-mêmes responsables de la néfaste révolution verte et du nouveau cadre narratif "d'agriculture intelligente face au climat". De bien des façons, le "modèle" des prochains systèmes alimentaires high tech et numérisés que les grosses entreprises ont mijoté à Davos au fil des années, est devenu réalité à l'UNFSS. Nous assisterons à une concentration encore plus forte des ressources, des chaines de production et des infrastructures aux mains de quelques multinationales. Les espaces démocratiques de gouvernance diminueront encore davantage, et les violations des droits des paysan·nes et travailleur·euses vont encore s'aggraver.

Toutefois, nous avons un outil fantastique pour nous protéger contre les intentions des multinationales, motivées par le profit, et pour dompter la vague du néolibéralisme : la Déclaration des Nations Unies sur les droits des paysan·nes.

A l'occasion de l'anniversaire de l'UNDROP cette année, nous lançons un outil pratique pour amorcer un changement et reprendre nos pouvoirs. La brochure d'initiation sur l'UNDROP est la première d'une série de cinq, intégrant la boite à outils de matériels d'éducation populaire. Il s'agit d'une étape cruciale pour retisser les liens entre l'UNDROP et celles et ceux qui en ont inspiré la création et ayant œuvré à son développement, mais dont les droits à une vie et à des moyens de subsistance dignes, tels qu'entérinés dans la Déclaration, doivent encore être réalisés. C'est une boite à outils pour nous aider à bien utiliser l'UNDROP dans nos luttes pour affirmer et faire avancer nos droits individuels et collectifs.

Ainsi, le but de cette boite à outils est de contribuer à une meilleure prise de conscience, à une compréhension plus approfondie et à un renforcement des capacités (par la formation) des mouvements paysans. Nous devrions utiliser cette brochure comme un outil fondateur pour assurer le respect, la mise en œuvre et la promotion de l'UNDROP, à tous les niveaux, du local à l'international, des coutumes communautaires aux mécanismes de prises de décisions politiques. Cette boite à outils d'éducation populaire est sensible aux contextes et autonomisera les paysan·nes pour améliorer leurs moyens de subsistance en milieu rural, renforcer la souveraineté alimentaire et l'agroécologie, consolider la lutte contre le changement climatique, réaliser les droits des paysan·nes à conserver, utiliser, échanger et vendre leurs semences, et agir contre l'accaparement des terres. En somme, utiliser cette boite à outils donnera naissance à l'UNDROP, et fera de la Déclaration un outil efficace pour nos luttes.

La brochure d'introduction sur l'UNDROP est la première d'une série de cinq documents d'éducation populaire.

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17 avril 2020 et première analyse COVID-19


  

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  La Via Campesina appelle à la mobilisation le 17 avril 2020

  La  Coordination Européenne livre une première analyse sur le COVID-19

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Déclaration des droits des paysan.ne.s, le livre

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La Déclaration de l’ONU sur les droits des paysan.ne.s

Coline Hubert  2019 – 200 pages

Une idée issue d’un syndicat paysan indonésien peut mener très loin…, jusqu’à l’adoption d’un instrument international au sein de l’ONU ! L’ONU et son Conseil des droits de l’homme n’appartiennent pas qu’aux chefs d’États et diplomates. Les paysans l’ont prouvé, les peuples peuvent changer le droit international. L’idée d’un syndicat de paysan.ne.s, le souhait de millions de personnes, peut devenir un instrument international au service des luttes progressistes.

vous trouvez sur le site du CETIM également les versions en anglais

https://www.cetim.ch/product/e-book-the-un-declaration-on-the-rights-of-peasants/

et espagnol du livre de Coline Hubert !

https://www.cetim.ch/product/libro-electronico-la-declaracion-de-la-onu-sobre-los-derechos-de-lo-a-s-campesino-a-s/

 

 

Déclaration des droits des paysans, 17 décembre 2018

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L’Assemblée Générale des Nations Unies adopte enfin la Déclaration des droits des paysan·e·s ! L’accent doit maintenant être mis sur sa mise en œuvre

Hier, 17 décembre 2018, à New York, la Soixante-treizième session de l’Assemblée générale des Nations Unies (AGNU 73) a adopté la Déclaration des Nations Unies sur les droits des paysans et autres personnes travaillant dans les zones rurales. Maintenant que la déclaration constitue un instrument juridique international, la Via Campesina (LVC) et ses alliés se mobilisent pour soutenir les processus de mise en œuvre à niveau régional et national.

Le vote final d’hier représente l’aboutissement d’un processus historique pour les communautés rurales. Avec 121 voix pour, 8 voix contre et 54 abstentions, le Forum de l’AGNU représentant 193 États membres, a inauguré un nouveau chapitre prometteur dans la lutte pour les droits des paysan·e·s et autres communautés rurales à travers le monde. Le processus, qui a duré 17 ans, fut initié par le mouvement paysan international de La Via Campesina, soutenu par de nombreux mouvements sociaux et des organisations alliées, comme FIAN et CETIM. Il a été une grande source d’inspiration et a renforcé les communautés paysannes dans toutes les régions du monde.

L’année 2018 a été décisive pour le processus de la Déclaration :

  • Genève : en avril, après 6 ans de négociations, le 5e Groupe de travail intergouvernemental à composition non limitée du Conseil des droits de l’homme (CDH) a conclu les débats sur le contenu, en finalisant le texte. En septembre, le CDH (39e session) a adopté la Déclaration à la majorité des voix.
  • Rome : en octobre, lors du 45e Forum du Comité mondial pour la sécurité alimentaire (CSA), la Via Campesina, en collaboration avec le Mécanisme de la société civile (MSC) et avec le soutien de plusieurs pays et institutions des Nations Unies, a organisé un événement politique promouvant la Déclaration dans le cadre de la Décennie de l’agriculture familiale.
  • New York : en novembre, la Déclaration est parvenue au processus de l’Assemblée générale des Nations Unies (AGNU). Le 19 novembre, la Déclaration a été votée et approuvée avec une large majorité par la Troisième Commission de l’AGNU, responsable des questions sociales, humanitaires et culturelles.
  • Finalement, le vote en plénière de l’Assemblée générale d’hier conclut le processus d’adoption. Une nouvelle étape suivra, une étape de mise en œuvre, transformant les aspirations de la Via Campesina en solutions pour les luttes quotidiennes de la société rurale.

« Cette déclaration est un outil important qui devrait garantir et réaliser les droits des paysans et autres personnes travaillant dans les zones rurales. Nous exhortons tous les États à mettre en œuvre la déclaration avec diligence et transparence, en garantissant aux paysan·e·s et aux communautés rurales l’accès et le contrôle des terres, des semences paysannes, de l’eau et autres ressources naturelles. En tant que paysan·e·s, nous avons besoin de la protection et du respect de nos valeurs et de notre rôle dans la société pour parvenir à la souveraineté alimentaire », a déclaré Elizabeth Mpofu, paysanne au Zimbabwe et coordonnatrice générale de la Via Campesina.

En tant que paysan·e·s du monde entier, nous allons nous mobiliser et nous joindrons nos efforts dans nos pays respectifs en vue de faire pression pour l’élaboration de politiques et de stratégies visant à contribuer à la reconnaissance, à l’application et à la responsabilisation de nos droits. Les violations de nos droits causées par l’accaparement des terres, les expulsions forcées, la discrimination fondée sur le sexe, le manque de protection sociale, l’échec des politiques de développement rural et la criminalisation, peuvent maintenant, grâce à la reconnaissance internationale formelle de cette Déclaration, être abordées avec un poids juridique et politique accru.

 

Les droits des paysan·e·s sont des droits humains !
Globalisons la lutte !
Globalisons l’espoir !

 

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Pour plus d’information, veuillez contacter :

Elizabeth Mpofu (English) +263 772 443 716, Cet e-mail est protégé contre les robots collecteurs de mails, votre navigateur doit accepter le Javascript pour le voir
Ramona Duminicioiu (English, French): +40 746 337 022, Cet e-mail est protégé contre les robots collecteurs de mails, votre navigateur doit accepter le Javascript pour le voir
Jessie MacInnis: (English): +1 (902) 292-1040, Cet e-mail est protégé contre les robots collecteurs de mails, votre navigateur doit accepter le Javascript pour le voir
Diego Monton (Spanish): +54 9 261 561-5062, Cet e-mail est protégé contre les robots collecteurs de mails, votre navigateur doit accepter le Javascript pour le voir
Henry Saragih (English): +62 811 655 668, Cet e-mail est protégé contre les robots collecteurs de mails, votre navigateur doit accepter le Javascript pour le voir
Ndiakhate Fall (French): +221 77 550 89 07, Cet e-mail est protégé contre les robots collecteurs de mails, votre navigateur doit accepter le Javascript pour le voir

 

NOTES :

European Coordination Via Campesina

Rue de la Sablonnière 18, 1000 Brussels,Belgium

www.eurovia.org
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T: +32 (0)2 21 73 112

 

Conférence publique Colombie

Conférence publique à Genève le 21 mars 2018 de Huber Ballesteros, militant paysan colombien !

icon conférence publique Huber Ballesteros