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Keine Kriminalisierung der Landbesetzer in Adalusien

Non à la criminalisation de ceux qui luttent pour l'accès à la terre et aux ressources

Le 11 novembre prochain, plus de cinquante militants du Sindicato Andaluz de Trabajadores, mouvement de travailleurs et ouvriers agricoles, sont appelés à comparaitre devant le Tribunal supérieur de justice d'Andalousie (tribunal de grande instance) à Grenade, accusés d’usurpation, de dommages et de désobéissance grave.

Ils risquent 88 années de prison et 275000 € d'amende.

Leur crime ? Avoir occupé en 2012 une exploitation agricole,  propriété de l'Etat espagnol largement sous utilisée par l'armée pour y garder quelques ânes et chevaux.

Dans cette région où règne un chômage de masse, tous les partis avaient pourtant demandé que cette exploitation soit cédée à la ville d’Osuna, afin de donner un usage social à la terre.

La Coordination paysanne Via Campesina, et toutes ses organisations membres, apporte  son soutien aux camarades interpelés.

C'est l'accès aux ressources, à la vie décente pour tous qui est en jeu.

La terre, l'eau les semences sont des moyens de production et de survie. Ils ne doivent pas être confisqués à des fins spéculatives, ni par les Etats, ni par les compagnies privées.

icon Communiqué presse ECVC SAT nov 2013 (444.86 kB)

La Plateforme pour une agriculture socialement durable à relayé ce communiqué à la presse romande ainsi qu'envoyé à l'Ambassade et aux consulats espagnols de Suisse le 7 novembre 2013.

Un excellent article de fond de Valentina Hemmeler-Maïga dans le journal d'Uniterre d'août 2012 : Solidariser les premiers maillons  

 

 

Les récoltes de la honte !

Passé le 18 septembre 2013 à la télévision France 2, dans l’émission Cash investigation, un film très intéressant sur la pression sur les prix agricoles, la grande distribution française, les conditions de travail, utilisation de produits chimiques etc. Tourné en Italie et en Afrique.

 « Les récoltes de la honte »

 

Saluzzo/Piemont Italien

« Ein 4*Hotel für die Tiere und nicht mal Ställe für die Arbeiter »

A l'initiative de La Via Campesina, organisation internationale des travailleurs de la Terre, des représentants de la « Plateforme pour une agriculture socialement durable » et de « l'autre syndicat » se sont rendus à Saluzzo, dans le Piémont à 50km au sud de Turin, en Italie, du 31 août au 2 septembre 2013, afin de faire un rapport sur les conditions de travail des ouvriers agricoles.

saluzzo_camp_petit.jpgSaluzzo est le plus grand bassin de production fruitière d'Italie. Pèches, pommes, kiwis mais aussi petits fruits et légumes proviennent de cette région. Les alignements interminables d'arbres fruitiers, recouvert de filets anti grêle, dominent le paysage. Les fruits et les souches sont choisis selon les critères  du marché : uniformité, facilité de manutention et transport, timing du murissement etc. Rien n'est laissé au hasard, les paysans sont devenus des entrepreneurs, devant à tout moment suivre les méthodes de traitement préconisées par les acheteurs. Tous les quelques kilomètre se dressent les immenses halles des entreprises et coopératives de conditionnement, bordées de piles de paloxes de toutes les couleurs. Les fruits y sont acheminés, lavés, triés, empaquetés et envoyés aux quatre coins de l'Italie et de l'Europe.

L'élément de la production qui n'est pas sous contrôle est la main-d'œuvre saisonnière : à l'origine italienne, elle est devenue, comme partout, étrangère. Le marché du travail est disputé par différentes communautés : Roumains, Bulgares, Albanais, Indiens, Maghrébins et Chinois entre autre se pressent au portillon. Dans la région de Saluzzo, les travailleurs migrants les plus visibles aujourd'hui sont les hommes africains subsahariens du Mali, Côte d'Ivoire, Gabon, Burkina Faso, Sénégal, Togo etc. Ils sont quelques 500 à camper au Foro Boario, en bordure de la ville, à côté d'un champ de panneaux voltaïques et de l'enceinte servant à la grande foire agricole annuelle. Ils se sont construit des habitations avec des matériaux de récupération : plastic, palettes en bois, cordes et ficelles. Les conditions sanitaires sont désastreuses. Contraste saisissant avec les soin apportés aux animaux de concours qui, en raison de la chaleur, sont douchés deux fois par jour, la litière maintenue propre en permanence, l'alimentation livrée individuellement. Pour le surplus, un coiffeur et un spécialiste des onglons sont à leur disposition... Les travailleurs agricoles, qui sont à proximité immédiate, sont par contre dans le dénuement total.

saluzzo_camp_petit_1.jpgTous les matins, ces travailleurs sortent à vélo, sillonnent la plaine à la recherche de travail et rentrent le soir, souvent bredouilles. Il y a quelques années, ils n'étaient que quelques-uns à la recherche de travail et ils en trouvaient. Année par année leur nombre a augmenté et les logements mis à disposition venaient à manquer. En 2012, la situation est devenue explosive et les autorités ont été appelées à mettre à disposition des ces travailleurs saisonniers des logements, peu a été fait. En 2013, le nombre de travailleurs cherchant du travail et un logement a encore augmenté car ils sont obligés, outre de gagner leur vie, de présenter un contrat de travail pour obtenir la prolongation de leur permis de séjour. Ceci les met en dépendance des patrons. Beaucoup d'employeurs n'hésitent pas de profiter de cette situation pour payer des salaires au rabais et de déclarer qu'une partie des jours travaillés, sans pour autant reverser les cotisations sociales. Donc pas de droit au chômage et pas de prolongation du permis de séjour ! Ils ont peu de soutien ces travailleurs africains : ostracisés par la couleur de leur peau, les syndicats et organisation politiques (à quelques exceptions près) les laissent à leur sort et ne prennent pas activement leur défense.

Sur place, début septembre, une petite délégation du groupe de travail sur les travailleurs saisonniers migrants de la Via Campesina a rencontré les travailleurs à Saluzzo. Lors d'une conférence de presse, ensemble avec les associations de soutien, nous avons dénoncé les conditions de travail et de logement intolérables et appelé les autorités à agir tout en relayant les revendications des travailleurs.

Le  7 septembre, la ministre de l'intégration du gouvernement Letta, Madame Cécile Kyenge, est venue à Saluzzo pour y rencontrer les autorités. Les travailleurs africains du Foro Boario lui ont remis une lettre ainsi qu'un catalogue de revendications, ils attendent des réponses concrètes !

Début octobre, la récolte sera terminée, le froid s'installera et les travailleurs saisonniers migreront vers le sud de l'Italie pour la récolte des agrumes. Ils se heurteront à nouveau à des conditions de travail déplorables, les émeutes de Rosarno et de Foggia sont encore dans toutes les mémoires. L'agriculture industrielle et la concurrence effrénée ont besoin d'esclaves, elles les trouvent parmi ces travailleurs migrants venus de très loin dans le but de trouver des conditions de vie meilleures !

 

17. April : internationaler Bauernkampftag

logo bauernkampftag

Origine de cette journée d’action : Le 17 avril 1996 au
Brésil, la police militaire a massacré des paysans et
paysannes membres du Mouvement des Travailleurs Ruraux
Sans Terre (MST). Ce jour-là, 1500 membres du MST ont
occupé et bloqué une autoroute pour exiger du gouvernement
la mise en oeuvre d’une réforme agraire. 155 policiers les ont
encerclés utilisant du gaz lacrymogène et tirant à balles
réelles. Bilan : 19 personnes tuées, trois personnes décédées
des suites de leurs blessures, et 69 autres blessées. Les
autorités de cet Etat – la police, l’armée et de puissants
propriétaires terriens – étaient impliquées dans la préparation
et l’exécution de ce massacre. Plus de quinze ans après,
aucun des responsables de ce massacre n’a été emprisonné
ou puni.

 icon 17. April 2013

siehe auch unter VéloKarawane

 

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