Schweiz

Tumulte Postcorona

Tumulte Postcorona, un ouvrage collectif coordonné par Anne-Catherine Menétrey-Savary, Raphaël Mahaim et Luc Recordon

Avec la pandémie du Covid-19 la conscience d’une crise complète des écosystèmes
a gagné des pans entiers de la société, sans pour autant provoquer pour
l’heure les changements nécessaires. Exhausteur d’inégalités sociales, le coronavirus
a révélé l’importance de l’action publique et la capacité des sociétés à
se mobiliser pour un intérêt collectif supérieur.
Comment apprendre de cette période si particulière pour anticiper les défis
auxquels est confrontée l’humanité ? Comment sortir de la crise et bifurquer ?
Cet ouvrage collectif réunit les réflexions d’une cinquantaine d’autrices et
auteurs de Suisse romande autour de la sortie de crise. Institutions, lien social,
économie, alimentation, agriculture, sciences, santé, solidarité internationale,
écologie, etc.

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Regio Challenge 2020

Regio Challenge

Die Idee der Regio Challenge ist einfach: Eine Woche lang nur essen und trinken, was in etwa der Entfernung einer Velotour (30 km) entstanden ist. Mit der schweizweiten Aktionswoche will die Kleinbauern-Vereinigung für einen nachhaltigen, regionalen und saisonalen Konsum sensibilisieren. Die diesjährige Regio Challenge findet vom 14. bis 20. September 2020 statt.

Eine Initiative der Kleinbauern-Vereinigung !

 

Coop manigance en coulisse

Le Courrier, jeudi 18 juin 2020, Frédéric Deshusses

Carnets paysans

Qui connaît la société Markant Syntrade AG basée à Pfäffikon (Schwytz)? Pas grand monde sans doute. Cette entreprise schwytzoise est la filiale du groupe allemand Markant, un acteur important de l’approvisionnement du commerce de détail. Il ne possède cependant pas de magasin. Comme l’établit son slogan «Der verlässlicher Partner im Hintergrund» (à peu près: «Partenaire de confiance à l’arrière-plan»), il agit en coulisses. Markant est une centrale d’achats. Il a pour fonction de centraliser les achats des grands distributeurs et de négocier les prix avec les fournisseurs.

Dans le monde merveilleux de la grande distribution, plus on est gros, plus on peut réduire les prix d’achats et donc augmenter sa marge. Une entreprise internationale comme Markant a donc toutes les chances de fournir ses clients à des prix qu’ils ne parviendraient pas à obtenir eux-mêmes. En 1989, la filiale suisse de Markant a fondé, avec notamment le groupe français Edouard Leclerc, une centrale d’achats européenne – European Marketing Distribution (EMD) – qui compte aujourd’hui quinze membres totalisant 150 000 points de vente sur l’ensemble du continent. EMD comptabilisait un chiffre d’affaires de 130 milliards d’euros en 2012.

Les centrales d’achats comme EMD ou Markant ont une importance capitale dans la définition des prix agricoles et des standards de production. Le processus de concentration du secteur, qui a démarré dans les années 1990, a beaucoup pesé dans la diminution générale des prix à la production et dans la précarisation de certaines filières, comme la production laitière par exemple. En France, il y a dix ans, seules cinq centrales d’achats se partageaient 80% du marché de la grande distribution. Face à cette situation de quasi-monopole, les coopératives de production ont suivi le même chemin vers la concentration.1Il fallait non seulement retrouver une certaine force de négociation, mais encore être en mesure de fournir les volumes demandés par des acteurs qui approvisionnent l’ensemble du ­continent.

En Suisse, Markant compte parmi ses clients des enseignes comme Manor, Loeb, Pistor ou encore Landi2. Les deux géants orangeâtres disposent de leurs propres services d’achats, leur poids propre étant suffisant pour exercer une pression constante sur les fournisseurs. Pourtant, Coop a annoncé récemment une collaboration avec la filiale suisse de Markant. Non en tant que centrale d’achats, mais comme gestionnaire de la facturation. Ainsi, les fournisseurs de Coop devront désormais adresser leurs factures à Markant. A l’occasion de ce changement, profitant sans vergogne de sa position dominante, Coop impose une forme de taxe à ses fournisseurs qui devront prendre en charge les frais de facturation à hauteur de 1 à 4% des montants ­facturés.

Si ce procédé fait réagir certains fournisseurs de Coop (Agri, 5 juin 2020), le partenariat avec Markant est inquiétant pour une autre raison. Coop aurait très bien pu externaliser sa facturation auprès de n’importe quel autre prestataire. Si Markant a été retenu, c’est que des partenariats vont suivre dans d’autres domaines. Coop s’intégrera-t-elle à la centrale d’achats européenne EMD? La filiale suisse de Markant sera-t-elle absorbée dans l’empire orange? Impossible de le savoir.

Ce qui est sûr, c’est que Markant, on l’a vu, compte parmi ses clients la presque totalité des détaillants suisses à l’exception de Coop et Migros. Le partenariat avec Coop, quelle que soit la manœuvre à moyen terme qu’il annonce, est donc une nouvelle étape majeure de la concentration d’un secteur économique déjà formidablement concentré. La Commission fédérale de la concurrence a été saisie, mais l’expérience montre3 que dans le secteur de l’agro-alimentaire le marché est concentré à un point tel que plus aucune action sérieuse de régulation n’est envisageable.

Notes

1.

Valérie Barraud-Didier, Marie-Christine Henninger et Guilhem Anzalone, «La distanciation de la relation adhérent-coopérative en France», Etudes rurales, 190, 2012, 119-130.

2.

Sur Landi et Fenaco, la coopérative à laquelle il est adossé, lire ma chronique «Comme la corde soutient le pendu», du 23 avril 2020.

3.

Par exemple: Willy Boder, «Le géant agricole Fenaco est dans le collimateur de la Comco», Le Temps, 17 novembre 2007.

Notre chroniqueur est observateur du monde agricole.

 

Landarbeiter und Landarbeiterinnen in Not

 

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VERGLEICHENDE STUDIE VON 9 SCHWEIZER KANTONEN (2000-2018)

Plattform für eine sozial nachhaltige Landwirtschaft

Gilles Bourquin & Jan Chiarelli, Historiker

und eine sehr schöne Einleitung von Anne-Catherine Menétrey-Savary, ehemalige Nationalrätin

icon Etude/Studie

icon Umschlag Studie

 

Landarbeit unter Covid-19

Landarbeit unter Covid-19: Zwar «systemrelevant», aber weiterhin prekär

Von Johanna Herrigel, Sarah Schilliger, Ariane Zangger, Silva Lieberherr (17.4.2020)

​Der Hilferuf von Seiten der Bäuer*innen war gross, als Mitte März klar wurde, dass im Zuge der Covid-19-Krise und den damit einhergehenden Notfallmassnahmen der Regierungen die Grenzen zwischen europäischen Ländern zunehmend dichtgemacht werden. Plötzlich stellte sich die Frage, wer nun das Gemüse erntet und all die harte Arbeit übernimmt, welche normalerweise ausländische Landarbeiter*innen zu Tiefstlöhnen und unter prekären Lebens- und Arbeitsbedingungen erledigen. Die Schätzungen zu den nun fehlenden Landarbeiter*innen waren enorm hoch: In Italien sollen es rund 370'000 sein, in Frankreich 200'000, in Spanien 100'000 bis 150'000 (1).

​Die aktuell zu beobachtenden Debatten und Entwicklungen zeigen jedoch, dass wir uns in dieser Krise als Gesellschaft nur begrenzt den wirklich grundlegenden Fragen stellen und Lehren für die Zukunft ziehen. Vielmehr werden Hauruckübungen praktiziert und Schnell-Pflaster-Lösungen entwickelt, statt dass nachhaltige Massnahmen gegen die Prekarität von in der Landwirtschaft tätigen Personen entwickelt würden. Einmal mehr wird deutlich, wie stark die Art und Weise, wie wir heute Lebensmittel herstellen, auf einer «imperialen Lebensweise» (2) fusst, die nicht nur die Natur, sondern auch Menschen ausbeutet. Im Folgenden zeigen wir dies exemplarisch am Beispiel der Schweiz.

​Globalisierter Arbeitsmarkt gerät ins Stocken

​Plötzlich waren sie also im Fokus, sie die sonst meist im Verborgenen bleiben, obwohl sie zu einem grossen Teil dafür verantwortlich sind, dass regionales Gemüse auf unserem Teller landet: Die rund 30'000 ausländischen ‘familienfremden’ Arbeitskräfte, die jedes Jahr Tausende von Kilometern aus Ländern wie Rumänien, Polen, Ungarn oder Portugal zurücklegen, um während ein paar Monaten auf Schweizer Feldern zu arbeiten. Häufig kehren sie immer wieder auf die gleichen Höfe zurück und versorgen die hiesigen Bäuer*innen mit ihren informellen Netzwerken und Kontakten zu eigenen Familienmitgliedern oder Bekannten aus dem Dorf verlässlich mit ‘frischen’ Arbeitskräften.

​Wie ‘unverzichtbar’ die ausländischen Landarbeiter*innen für die Schweizer Landwirtschaft sind, wurde in vielen Medienberichten deutlich. Dabei standen aber stets die Anliegen der Schweizer Bauern und die Sorge um die frischen Schweizer Spargeln und Erdbeeren in den Supermarkt-Regalen im Vordergrund, während die prekäre Situation der Landarbeiter*innen kaum ernsthaft problematisiert wurde. Ein Bauer aus dem Thurgau liess verlauten: «Momentan hilft es uns sicher, dass die Erntehelfer, die bei uns sind, die eigentlich vorgesehenen Ferien nicht beziehen können, da sie bei einer Einreise nach Polen für 14 Tage in die Quarantäne müssten» (3). Ein anderer Bauer berichtet, dass er wegen den angekündigten Grenzschliessungen «seine» Landarbeiter*innen in Rumänien anrief und bat, sich «unverzüglich» auf den Weg zu machen, woraufhin diese innert 22 Stunden auf dem Hof eintrafen (4).  Von den gesundheitlichen Risiken, die sie dabei sowohl auf der Reise (häufig in engen Bussen) als auch in der Schweiz auf sich nehmen, aber auch von den Sorgen um ihre Familienangehörigen, die sie während des «Lockdowns» in den Herkunftsländern zurücklassen müssen, ist nichts zu vernehmen. Hauptsache, die ‘just-in-time’ Versorgung mit billigen Arbeitskräften ist sichergestellt.

​Jetzt, wo dieser globalisierte Arbeitsmarkt in mehreren Ländern gleichzeitig ins Stocken gerät, ist auch fraglich, ob der Nachschub mit frischen Tomaten, Auberginen und Erdbeeren in den nächsten Monaten einfach durch Importe aus dem Ausland ‘gelöst’ und die Produktion – wie sonst üblich – ‘ausgelagert’ werden kann. Denn normalerweise dienen innerhalb von Europa Länder wie Italien und Spanien als billige ‘Produktionsstätten’ – auch hier auf dem Buckel ausländischer Landarbeiter*innen. Ein Land wie die Schweiz, das einen Selbstversorgungsgrad von rund 60 Prozent hat (5), profitiert von der Auslagerung eines bedeutenden Teils der Lebensmittelversorgung an solche exportorientierten Produktionsstätten. Doch in der aktuellen Gesundheitskrise fehlen die Arbeitskräfte in der Landwirtschaft überall, auch in diesen Exportländern. So wird bereits prognostiziert, dass in Italien das Gemüse und die Früchte «zu verfaulen» drohen (6).

Von wegen Systemrelevanz!

​Die Coronakrise macht deutlich, welche Arbeiten für unsere Gesellschaft essentiell sind. So wird auch die stabile Versorgung mit Lebensmitteln als «systemrelevant» kategorisiert, wofür die Landwirtschaft genauso zentral ist wie die Verarbeitung, die Logistik und der Einzelhandel. Dies ist insofern beachtenswert, weil Tätigkeiten in Land- und Ernährungswirtschaft in Prä-Corona-Zeiten gesellschaftlich keine besonders starke Wertschätzung erfahren haben. Es wird offensichtlich, welches Missverhältnis zwischen der gesellschaftlichen Wichtigkeit dieser Arbeit und der leider weit verbreiteten Praxis der Ausbeutung migrantischer Arbeitskräfte in der Branche besteht – ähnlich wie bei der Pflegearbeit.

​«Was am Feld fehlen sind nicht Erntearbeiter*innen, sondern gute Arbeitsbedingungen und eine gute Bezahlung, die dieser harten Arbeit entspricht», sagt die Aktivistin Sonia Mélo von Sezonieri, einer Kampagne für die Rechte von Landarbeitern in Österreich. Dasselbe lässt sich auch für die Schweiz sagen: Die Löhne der Landarbeiter*innen sind tief, die Arbeitszeiten enorm lang. Im Kanton Bern etwa beträgt der aktuelle Richtlohn für saisonale Arbeitskräfte 3'330 CHF brutto bei einer Wochenarbeitszeit von 55 Stunden. Die arbeitsrechtliche Situation ist prekär – auch, weil die Landwirtschaft nicht dem Arbeitsgesetz unterstellt ist. Neben dem ungenügenden rechtlichen Schutz kommt hinzu, dass Landarbeiter*Innen häufig aufgrund mangelnder sprachlicher Fähigkeiten ihre Arbeitsverträge und ihre ihnen eigentlich zustehenden Rechte zu wenig kennen und es ihnen an Möglichkeiten fehlt, diese auch aktiv einzufordern.

​Die Prekarität erstreckt sich auch auf gesundheitliche Aspekte: Vielen Landarbeiter*innen ist nicht bewusst, dass sie im Falle von Krankheit und Unfall durch die Kranken- und Unfallversicherung geschützt und finanziell abgesichert wären und dass sie ein Recht auf ärztliche Konsultation haben, ohne einen Lohnausfall zu riskieren. Insbesondere in Zeiten von Corona erscheint dieser Informationsmangel umso eklatanter und zeigt, dass der Bund und die Kantone dringend Massnahmen ergreifen müssen, um für die Landarbeiter*innen den Zugang zu medizinischer Versorgung sicherzustellen. Zudem wären verstärkte Kontrollen nötig, um angemessene gesundheitliche Schutzmassnahmen auf den Höfen zu garantieren – sowohl bei der Arbeit als auch in der Unterbringung.

«Geht auf die Felder den Bauern helfen!»: ‘Inländerpotenzial’ (reloaded)

​Und nun? Man sucht händeringend nach Ersatz – wobei sich der Fokus in der Arbeitskräfte-Rekrutierung jetzt verstärkt auf das sogenannte ‘Inländerpotenzial’ verschiebt. Dies ist eine Tendenz, die bereits im Nachzug zur sogenannten SVP-Masseneinwanderungsinitiative im Jahr 2014 beobachtet werden konnte, als vermehrt der Einsatz von Geflüchteten auf Schweizer Höfen gefordert wurde. Damals ist mit der ‘Flüchtlingslehre’ vom Staatssekretariat für Migration und dem Schweizerischen Bauernverband ein Pilotprojekt gestartet worden, um vermehrt Geflüchtete und vorläufig Aufgenommene für die landwirtschaftliche Arbeit zu gewinnen (mit eher mässigem Erfolg).

Nun wird das ‘Inländerpotenzial’ sehr viel breiter adressiert. So hat sogar Bundesrat Guy Parmelin in einem Interview angesichts der erschwerten Einreise von Saisonniers verlauten lassen: «Ich rufe hier alle auf, die Arbeit suchen: Geht auf die Felder den Bauern helfen!» (7) Es gilt, 'brachliegende' Arbeitskräfte-Ressourcen zu aktivieren: Der Ruf nach dem Einsatz der in der Schweiz wohnhaften Personen, welche 'freie Kapazitäten' für einen Arbeitseinsatz in der Landwirtschaft haben, ist gross und wird medial weitgehend positiv diskutiert. Die Personengruppen, bei denen solch ein Arbeitspotential ausgemacht wird, werden häufig auch als jene dargestellt, die dem Staat und vor allem den öffentlichen Finanzen 'auf der Tasche liegen' würden: Personen, die Erwebslosengeld beziehen oder von der Sozialhilfe unterstützt werden, geflüchtete Personen, Studierende. Unter dem Appell der nationalen 'Solidarität' und der 'Ernährungssicherheit' sollen nun diese Menschen ‘aktiviert’ werden, sprich den Knochenjob von Landarbeiter*innen übernehmen.

Die Mobilisierung von mehr oder weniger freiwilligen «Knochenarbeiter*innen»

​Schnell fand sich nun eine umtriebige Koalition von Unternehmern, Landwirtschafts- und Gastronomieverbänden zusammen, um einem marktwirtschaftlichen Modell in der Landwirtschaft zum Durchbruch zu verhelfen, das bereits in vielen anderen Branchen verbreitet ist. So verspricht die Personalverleih-Agentur «Coople», den Landwirt*innen temporäre Arbeitskräfte zu verleihen, die zum Beispiel aktuell in der Gastronomie nicht mehr zum Einsatz kommen können. Die Firma hat sich laut eigenen Angaben zu «Europas grösster Plattform für flexible Personallösungen entwickelt» und verleiht rund 300'000 Personen als flexibles Personal an rund 15'000 Unternehmen in der «Gastronomie, Hotellerie, Einzelhandel, Aviatik, Logistik, Events und Promotion sowie aus dem Kaufmännischen Sektor». «Von der Restaurantküche raus aufs Lauchfeld» (9) – so lautet das Motto. Abgesehen von der Frage, inwiefern sich hier das prekäre Arbeitsmodel der temporären Leiharbeit nun auch in der Landwirtschaft etablieren wird, zögern auch einige Landwirte, ob die so rekrutierten Arbeitskräfte aus anderen Branchen sich bewähren werden. Denn: «Bei den neuen Schweizer Erntehelfern müsse man bedenken, dass sie vielleicht die strenge körperliche Arbeit nicht gewohnt seien und es häufigere Schichtwechsel brauche», heisst es von Seiten des Schweizerischen Bauernverbandes (10).

​Unter ganz anderen Bedingungen gelangen jene insbesondere jungen Menschen zu Bauernhöfen, die sich beim Solidaritätsnetzwerk der Plattform «Landwirtschaft mit Zukunft» gemeldet haben (11). Dass sich so viele Freiwillige für die Arbeit in der Landwirtschaft interessieren, ist sicher ein hoffnungsvolles Zeichen. Darin besteht ein Potenzial für neue Strukturen und für ein stärkeres Zusammenkommen von Produzent*innen und Konsument*innen, wie es bereits in zahlreichen Solawi-Projekten praktiziert wird. Doch auch hier stellt sich die Frage, ob sich die fehlenden Landarbeiter*innen aus dem Ausland so einfach ersetzen lassen. Für die Erntearbeit braucht es professionelles Know-how, Erfahrung und vor allem körperliches Durchhaltevermögen. Freiwillige, die sich in Zeiten von Corona für Erntearbeiten melden, werden dies wohl auch selber erfahren.

Auf in eine Zukunft mit Zukunft!

​Die eigentlich naheliegende Lösung – den Lohn anzuheben und die Arbeitsbedingungen zu verbessern, wenn diese zu unattraktiv sind – wird bisher in der breiteren Öffentlichkeit kaum aufgebracht. Die Covid-19-Krise riskiert, existierende Ungleichheiten und die Ausbeutung von Mensch und Natur zu verschärfen. Die Krise hat aber gleichzeitig auch das Potenzial, die Relevanz der Arbeit in der Landwirtschaft und den Wert unserer Nahrungsmittel stärker deutlich zu machen. Nun ist der Moment gekommen, um nicht nur über eine andere Landwirtschaft zu reden, sondern diese auch aktiv zu stärken. Wir brauchen demokratischere, gerechtere und ökologischere Ernährungssysteme, die sich der Ernährungssouveränität und der Agrarökologie verpflichten. Eine wachsende Wertschätzung der Landwirtschaft ändert die Verhältnisse noch nicht. Aber es könnte ein Anfang sein, um die Agrarpolitik grundlegend umzukrempeln und Arbeit in der Landwirtschaft zu einer Tätigkeit zu machen, die Menschen unter würdigen Bedingungen ausführen können.

​Dieser Artikel erscheint im Archipel 5/2020, https://forumcivique.org/publikationen/archipel/.

​*Die Autorinnen haben die Konferenz «Widerstand am Tellerrand» im Februar 2020 in Bern mitorganisiert und engagieren sich über die Konferenz hinaus für eine sozial-ökologische Wende in der Landwirtschaft - insbesondere für verbesserte Arbeitsbedingungen für migrantische Landarbeiter*innen.

In den nächsten Wochen analysieren wir genauer, ob sich in der Schweizer Landwirtschaft im Zuge der Covid-19-Krise neue Rekrutierungsmuster und Anstellungsformate (z.B. über die Personalverleih-Firma «Coople») etablieren, beleuchten die Erfahrungen von und mit solidarischen «Freiwilligen» auf den Schweizer Feldern und fragen nach den Konturen einer sozial nachhaltigen Landwirtschaft über die Post-Corona-Zeit hinaus.

 

Quellen

  1. Lebensmittel Zeitung, 9.4.2020
  2. Ulrich Brand/Markus Wissen (2017): Imperiale Lebensweise. Zur Ausbeutung von Mensch und Natur im globalen Kapitalismus. München: Oekom Verlag.
  3. ThurgauerZeitung, 31.3.2020, «Schweizer als Notfall-Erntehelfer».
  4. NZZ, 4.4.2020, «Landwirtschaft am Limit: Wie zwei Zürcher Bauernfamilien mit der Corona-Krise ringen».
  5. Agrarbericht 2019
  6. Tagesanzeiger, 14.4.2020, «Gestrandet im Mittelmeer».
  7. Schweizer Illustrierte, 2.4.2020, «Guy Parmelin über Corona und die Wirtschaft».
  8. https://go.coople.com/obst-und-gemuese
  9. Aargauer Zeitung, 8.4.2020, «Von der Restaurantküche raus aufs Lauchfeld».
  10. Tagesanzeiger, 1.4.2020, «Alle wollen den Bauern helfen».
  11. https://www.landwirtschaftmitzukunft.ch/

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